Sur les 14 micro-projets examinés lundi à Yaoundé lors de la tenue du nouveau comité de sélection de projets de réinsertion de Camerounais rentrés volontairement au pays par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), 12 ont été sélectionnés, un ajourné et un autre refusé. Selon l’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault, les projets retenus portent sur les domaines tels que l’agriculture, l’immobilier, le transport urbain, l’import de matériel électroménager, l’élevage, le commerce de détail, la restauration et même le numérique.
Des projets pérennes selon lui et co-financés par la France à concurrence de 7000 euros, environ 4.300. 000 F par personne. « Les intéressés apportent également une part plus ou moins importante. Pour ce qui est de la sélection de ces projets, nous regardons la pertinence de chacun d’eux», précise le diplomate. D’après lui, il est important que les gens sachent que ces possibilités existent. La France est accompagnée dans ce dispositif de partenaires, notamment l’Union européenne, l’Italie et l’Allemagne. Gilles Thibault présidait ces travaux en présence des représentants du ministère en charge de l’Emploi, du Conseil interprofessionnel du Cacao et café (CICC) et du Fonds national de l’emploi (FNE).
Ces projets économiques portés par des hommes et des femmes sont développés dans plusieurs villes du pays, notamment Yaoundé, Douala, Njombé, Buéa, Limbé.
La suite de l’opération va consister en la signature du décaissement des fonds. « Nous comptons pour l’heure débourser 70% du montant global attribué », indique le nouveau directeur de l’OFII, Pascal Chatrez. Pour ce qui est du deuxième décaissement, il sera effectué en fonction de l’avancée du projet sur le terrain. On note que ce premier comité intervient suite à la signature d’un accord de prestations entre l’OFII et le FNE d’une part, et d’un accord de partenariat entre l’OFII et le CICC d’autre part, en avril dernier. Par ailleurs, en plus de la réinsertion par la création d’entreprise, déjà mise en œuvre au Cameroun depuis 2009 et dont 88 Camerounais sont bénéficiaires pour un montant global de plus de 484 millions de F et ayant créé 19 emplois, l’Office français a amorcé le niveau 2 en 2015. Cette étape a permis à certaines structures de recruter des jeunes formés durant leur séjour en France.
Pascal Chatrez: « L’aide à l’emploi inclut une formation professionnelle »
Directeur de l’Office français de l’immigration et d l’insertion
« Il existe deux types d’aides : l’aide au retour et l’aide à la réinsertion. L’aide au retour consiste en l’appui dans les démarches administratives, l’organisation et la prise en charge des titres de transport, ainsi que la remise d’un pécule au moment du départ. Pour ce qui est de l’aide à la réinsertion, le programme est en cours dans 29 pays de retour. Il s’agit de l’aide à la réinsertion sociale pour vous accompagner temporairement dans les besoins de première nécessité, l’aide à l’emploi pouvant inclure une formation professionnelle et l’aide à la création d’entreprises »
Source : Cameroon Tribune par Josy MAUGER