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L’Assemblée nationale crée une plateforme d’échanges avec la diaspora

Un arrêté du président de l’Assemblée nationale (AN), Cavaye Yéguié Djibril, signé le 29 avril 2020, crée le Réseau des parlementaires : diaspora, coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD).

Le REP-COD nourrit l’ambition d’être un cadre d’échanges permanents entre les parlementaires et les Camerounais de l’étranger. Il poursuit, entre autres objectifs, « connaître et comprendre leurs difficultés, aider les Camerounais de la diaspora à s’investir ou à investir au Cameroun, jouer un rôle de facilitateur entre la diaspora et le gouvernement pour une bonne compréhension mutuelle ».

D’après son président, Louis Henri Ngantcha, député du RDPC ayant longtemps vécu hors du pays et bien connu pour ses actions de mobilisation en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays Bas, etc., « le REP-COD est ouvert à tous les enfants du Cameroun sans exclusion. Nous sommes des parlementaires, c’est-à-dire les représentants du peuple tout entier. Le pays a besoin de tous ses enfants pour son émergence, et chaque Camerounais a vocation à s’impliquer pour son pays, peu importe ses convictions politiques ».

C’est que, la diaspora s’est toujours plainte de manquer d’écoute et de relais alors qu’elle est disposée à s’impliquer dans le processus de développement du Cameroun. Une ambition parfois contrariée par la non-reconnaissance de la double nationalité. Or le président du REP-COD rappelle qu’aucun pays ne peut se développer sans sa diaspora.

Face à ces récriminations, le gouvernement a par exemple, depuis 2010, accordé le droit de vote aux Camerounais de l’étranger estimés à plus de quatre millions par le ministère des Relations extérieures. Au sein de ce département ministériel, une direction leur est dédiée.

Louis Henri Ngantcha estime que désormais le REP-COD est là pour aider et accompagner la diaspora en tant que facilitateur entre elle et les administrations. « Nous agréerons un cabinet d’affaires (qui peut aider à la création, la domiciliation, la comptabilité d’entreprises, à la gestion des rapports avec l’administration fiscale, au suivi des contrats) pour accompagner nos compatriotes qui n’ont pas souvent le temps matériel pour gérer leurs affaires », précise-t-il.

D’après WorldRemit, le leader mondial du transfert d’argent sur les plateformes numériques, les Camerounais de l’étranger ont transféré environ 173 milliards de FCFA au pays en 2018. Trois ans plus tôt, ces transferts s’élevaient à près de 585 milliards de FCFA.

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