Après les consultations tenues à Yaoundé sur la problématique de la Diaspora, le Réseau des parlementaires diaspora coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod) a mis le cap sur Douala. Durant de longues, heures ce jeudi 6 août 2020, les échanges ont eu lieu, des propositions ont été recueillies, des critiques apportées, des constats faits. De nombreux acteurs politiques, des leaders de la société civile, des leaders religieux, ont répondu présents à ce rendez-vous donné par les Parlementaires.

Le panel du Rep-Cod a été composé entre autres de l’honorable Louis Henri Ngantcha, député, président du REP-COD, le vice-président et questeur du Sénat Otte Andrew M., Hon. Lawson Tabot, Hon. François Xavier Mpon, Honorable Fandja Gabriel, élu de la circonscription Wouri Ouest, Hon. Jean David Bille, la sénatrice Armande Din Bell, la sénatrice Patience Félicité Eboumbou.

Les débats ont donc porté sur la problématique de la Diaspora. Et la démarche du Rep-Cod est la suivante d’après le président député Louis Henri Ngantcha: «nous sommes un réseau ayant des députés et des sénateurs en son sein. C’est un réseau créé PSf les 2 présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Nous sommes là pour recueillir les avis et propositions de tout le monde comme cité plus haut. Question d’aider le gouvernement à’ résoudre la problématique de la Diaspora. Nous sommes un réseau d’accompagnement. Nous faisons le plaidoyer pour la diaspora. Il est question d’aider les enfants de la diaspora à comprendre le pays et aider le Gouvernement à mieux comprendre la diaspora».

Ce n’est pas tout. Il enchaîne: «après Yaoundé, nous sommes venus à Douala. Nous irons dans toutes les régions du Cameroun et enfin nous parlerons avec la Diaspora. Nous voulons aider le gouvernement à renouer avec la Diaspora. Nous pensons qu’il y a des sujets qui doivent sortir du champ ou de la bataille politique. Notre réseau n’est pas une excroissance du Rdpc. C’est un réseau des Parlementaires. Nous sommes venus vous présenter le réseau de sorte que vous soyez au courant de son existence. Notre Diaspora a des forces et des faiblesses. Sa faiblesse est qu’elle n’est pas structurée. Nous avons une des diasporas les plus fragmentées. Et pourtant elle constitue un poids économique. La diaspora est une valeur ajoutée».

Adhésion des leaders religieux, communautaires et politiques

Dans un cadre convivial, ouvert, donnant la possibilité à chacun de s’exprimer autant qu’il le souhaite, les échangés ont eu lieu. Prenant la parole, Maximilienne Ngo Mbe, Directrice Exécutive du Réseau des défenseurs des Droits humains en Afrique centrale (Redhac) a souligné qu’il y a nécessité «d’assainir la situation politique très tendue en ce moment, voir comment rendre agréable la vie des gens de la Diaspora comme permettre l’établissement rapide et efficiente des passeports, des Cartes nationale d’identité. Il y a de petites choses à faire pour éviter aux gens d’être découragés de rentrer ou d’investir au pays. Chacun doit être à sa place, respecter le Code Pénal car aujourd’hui chacun fait ce qu’il veut et cela constitue des blocages».

Avis que partage Philippe Nanga, Coordinateur de l’Ong Un Monde Avenir pour qui la Diaspora camerounaise est très dynamique. Tout en se réjouissant de l’initiative des Parlementaires, il suggère que tout soit véritablement fait pour mettre à profit ce dynamisme de la diaspora.

Anicet Ekane du Manidem, Hilaire Zipang du Mouvement Progressiste ont, pour leur part, estimé qu’il faille créer un cadre formel d’échange avec un collège entièrement des politiques, un collège entièrement de la société civile, et autres afin de mieux échanger sur le sujet. Pour eux, avec la bonne volonté, tenir un langage de vérité, on peut réussir à renouer avec la diaspora.

Hilaire Zipang insiste également sur le fait que la Fonction publique a remplacé tout l’Etat c’est-à-dire que l’administration pose des actes en lieu et place des politiques, en lieu et place de la société civile, ce qui est un vrai blocage. Selon ce dernier, tout cela doit changer pour avancer. Le séjour des Parlementaires se poursuivra avec la rencontre du Bureau du Ngondo.