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Coopération entre le Cameroun et la france dans la lutte contre le terrorisme

Depuis 2014, le Cameroun fait face à la multiplication d’attaques terroristes commises par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, particulièrement dans le nord du pays, tout au long de la frontière de 2000 km qui sépare le pays du Niger. Le Président BIYA a publiquement déclaré la guerre au groupe terroriste le 17 mai 2014, à l’issue du Sommet de Paris sur la sécurité au Nigéria, qui s’est tenu au Palais de l’Elysée. Au début de l’année 2015, il a appelé à une riposte globale face à la menace, après l’attentat commis par le groupe dans la ville de Fotokol. Le déploiement de 2 500 militaires tchadiens a permis de faire reculer le groupe terroriste qui continue cependant à être une menace pour le pays et plus globalement pour la stabilité régionale. La France et le Cameroun sont liés par un accord de partenariat de défense, signé en 2009. Le soutien de la France au Cameroun dans la lutte contre le groupe terroriste, se traduit par un appui diplomatique, mais aussi : Une coopération militaire. Le soutien militaire de la France est très concret et se traduit par des équipements, un appui en renseignements ainsi que des formations spécialisées à destinations des forces de défense et de sécurité Camerounaises. Une assistance humanitaire. Face à l’afflux massif de réfugiés nigérians au Cameroun, la France a débloqué près d’un million et demi d’euros d’aide bilatérale. En 2014, la France avait mobilisé plus de 750 000 euros pour soutenir le Cameroun dans l’accueil de 247 000 réfugiés centrafricains, dont 140 000 sont arrivés depuis le début de l’année 2014. La lutte du Cameroun contre le terrorisme s’inscrit aussi dans un cadre régional. Le pays participe aux efforts de sortie de crise en Centrafrique et au succès de l’opération Sangaris, avec un soutien financier et militaire. 850 soldats camerounais sont intégrés à la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine, MINUSCA. Les pays d’Afrique centrale et occidentale ont adopté, sous l’impulsion du Cameroun, un code de conduite et créé un centre interrégional maritime, pour lutter contre la menace de la piraterie maritime qui pèse sur le Golfe de Guinée. En 2014, près de 140 actes de piraterie ont eu lieu, et affectent aussi bien les pays du Golfe de Guinée que les navires de commerces français qui y transitent. La France compte parmi les principaux soutiens des Etats de la région dans leur lutte contre l’insécurité maritime et est présente depuis 25 ans à travers la coopération de sécurité et de défense et les actions de formation de marines africaines, dans le cadre de la mission 15 CORYMBE. La France a également activement participé à l’élaboration d’une stratégie européenne pour le Golfe de Guinée, adoptée le 17 mars 2014. RELATIONS ECONOMIQUES 1. Relations commerciales L’économie Camerounaise est la plus diversifiée d’Afrique centrale et connaît depuis plusieurs années une croissance soutenue (hausse du PIB de 5,3% en 2014). Le Cameroun représente le premier partenaire commercial de la France en Afrique centrale, hors pétrole. Il est le deuxième client et le deuxième fournisseur en Afrique centrale et se révèle un partenaire significatif pour les importations françaises de certains produits (fruits tropicaux, aluminium, bois et pétrole). 2. Une présence économique française diversifiée La France demeure l’un des trois principaux pays investisseurs au Cameroun, avec les EtatsUnis et la Malaisie. La présence française s’appuie sur une centaine de filiales de groupes français, présentes dans les secteurs des hydrocarbures, de l’agroalimentaire, du ciment, du bois, du BTP, des télécommunications et de la logistique. 3. L’aide bilatérale française Dans le cadre d’une remise de dette bilatérale additionnelle, le premier contrat de développement et de désendettement (C2D), d’une durée de 5 ans (2006-2011), a bénéficié d’une enveloppe globale de 537 millions d’euros intégrée dans un document cadre de partenariat (DCP) d’un montant total de 653 millions d’euros. Le second C2D, d’un montant de 326 millions d’euros pour la période 2011-2016, est concentré sur 2 secteurs : l’agriculture et le développement rural (60%) et les infrastructures et le développement urbain (34%). Très présente au Cameroun, l’Agence Française de Développement finance de nombreux projets de développement, notamment au moyen de prêts souverains bonifiés (par l’apport du C2D).

 

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